samedi 29 décembre 2012

Pour une séparation efficace et une véritable régulation des activités bancaires et financières




Position exprimée par notre sensibilité lors du Bureau National du PS du 18 décembre 2012


Nous saluons le projet de loi du gouvernement concernant la séparation et la régulation des activités bancaires et financières et les premiers pas ainsi effectués.

Cependant, ces premiers pas sont-ils à la hauteur des enjeux ? Car, pour la régulation des activités financières, il est fondamental d’assurer la protection de l’épargne au regard des activités spéculatives.

Pour ce faire, il faut scinder le modèle de banque universelle – banque d’affaires / banque de dépôt - car ce modèle est indéfendable suite aux crises que nous vivons.

130 personnalités économiques le disent d’ailleurs dans le cadre de l’association Diacrisis dirigée par Olivier Berruyer où se retrouvent Bill Clinton, Sandy Weill, Christine Lagarde ou Michel Rocard.

La scission des banques universelles est indispensable dès maintenant, et ce pour de multiples raisons : la complexité bancaire est devenue non maîtrisable ; aucune étanchéité convenable ne saurait être instaurée entre les opérations de détail et les activités spéculatives ; plus de 95% des transactions financières n’ont aucun lien avec l’économie réelle.

Corrélativement, on constate chaque jour l’absence de soutien à l’économie réelle qui, seule, est génératrice de richesse et d’emplois ; un phénomène d’une taille tellement gigantesque qu’en cas de crise ce sont les contribuables qui doivent payer les catastrophes spéculatives… A l’arrivée, c’est la règle du "JE gagne, TU perds".

Il faut absolument scinder ces grandes banques entre banque de marché d’un côté et banque de crédit et de dépôt de l’autre et revenir au moins au principe du Glass-Steagall Act de 1933 aux USA.

Nous avions par exemple pour notre pays la BNP d’un côté et Paribas de l’autre et le système fonctionnait très bien.

Les propositions du projet de loi sont intéressantes mais le cantonnement des activités spéculatives au sein d’une filiale ne suffit pas.

Il faut mener ce combat-là, car c'est bien d'un combat qu'il s'agit ; ne pas simplement vouloir mettre un peu d’étanchéité dans les compartiments d’un même bateau. Autrement, on s’éloignerait des solutions et des désillusions nous attendent.
Le projet va dans la bonne direction mais Osons maintenant Plus loin et plus vite.


Aussi :

Pour que la loi sur les activités bancaires aille plus loin, plus vite,
signez et faites connaître l’initiative lancée par le MJS,
la fondation Danielle Mitterrand, Olivier Berruyer et Roosevelt 2012






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